Données
- Nom commun : Ver luisant – Lampyre
- Nom latin : Lampyris noctiluca
- Ordre : Coléoptère
- Fun fact : Le vers qui est un coléoptère qui brille ! postérieur bioluminescence et même les oeufs brillent.
femelle reste en état de larve. Le mâle est bien plus petit.
N’utilise pas des phéromones pour se reproduire mais la lumière ! paralyse avec un venin et liquéfie ses victimes. - Statut de protection : Non protégé
- Refuge spécialisé : Jardin pour les vers luisants
- Taille : 1,5 à 3 cm
- Caractéristiques Générales :
Le mot vient du latin lampyris, qui vient lui-même du grec λαμπυρίς, dérivé du verbe grec λάμπειν, « briller ». Il s’apparente aux lucioles (du genre Luciola, sous-famille des Luciolinae)1. Malgré son nom de ver luisant, le lampyre n’est pas un ver, mais bien un coléoptère.
Le lampyre a la faculté d’émettre de la lumière par la partie terminale de son abdomen (seul le dernier segment est lumineux chez les larves et les mâles, alors que la femelle, beaucoup plus lumineuse, émet aussi par la face ventrale des deux avant-derniers segments). Les œufs eux-mêmes sont lumineux. Ce phénomène est dû à un effet de bioluminescence. Cette manifestation prend forme lors d’une forte concentration de luciférine et de luciférase dans les cellules. Lorsque l’on mélange la luciférine avec de la luciférase, cela produit une lumière verdâtre (elle peut être bleue, jaune ou rouge dans d’autres espèces). Cette réaction biochimique est très particulière car elle produit seulement 5 % de chaleur et 95 % de lumière. Ce phénomène est aussi observé chez certains poissons.
Les femelles aptères émettent cette lumière pour attirer les mâles qui, eux, sont pourvus d’ailes, et donc plus mobiles. - Mâle : Le mâle a des yeux hypertrophiés, et le pronotum qui recouvre sa tête, joue sans doute un rôle de réflecteur. Bien plus petit que la femelle, 25 mm.
- Femelle : Ce sont les femelles du lampyre que l’on trouve très facilement, les nuits d’été, grâce à leur postérieur lumineux. Elles mesurent de 1,5 à 3 cm. Leur corps est ovale, segmenté, mou et aplati, dans les tons bruns. C’est à cet aspect larvaire que l’on doit l’appellation de « ver » luisant. Les femelles du lampyre (ver luisant) gardent donc adultes une forme de larve : on peut parler de néoténie (ou de pédogenèse) puisqu’elles se reproduisent alors qu’elles conservent des caractéristiques juvéniles. Les femelles adultes diffèrent des larves par l’absence de taches jaune-orangé, latérales, sur la face dorsale des segments.
• Dépourvue d’ailes, la femelle ne peut pas voler contrairement au mâle. - Migrateur : Non
- Hibernation à l’état adulte :
- Saison d’observation :
- Habitats : Les Lampyres vivent principalement dans les herbes hautes et les petits buissons. On repère facilement les femelles grâce à l’émission de leurs lumières. Leurs larves dites (comme les femelles), « vers luisants », vivent dans les forêts, les bocages, les landes, les ripisylves, souvent cachées le jour sous les tapis de feuilles mortes où elles recherchent leurs proies. Milieu humide : niché sous les morceaux de bois, les pierres, les tapis de feuilles mortes. Un milieu propice au développement des proies dont il se nourrit.
- Nourriture : Les larves sont prédatrices. Elles se nourrissent avant tout d’escargots et de limaces (et peut-être aussi de petits vers, d’autres larves ou d’insectes), qu’elles paralysent en leur injectant un venin. Puis elles liquéfient leurs proies au moyen d’enzymes digestives avant de les ingurgiter.
• Les adultes ne se nourrissent que très peu voire pas, survivant principalement grâce aux réserves accumulées à l’état larvaire, et se laissent mourir après la reproduction (sémelparité - Date de reproduction : JuinJuillet
- Type de reproduction : Contrairement à la plupart des insectes qui utilisent comme signaux sexuels des phéromones ou des sons, le lampyre (comme les Lucioles) utilise la lumière. La femelle dresse son abdomen dont elle contrôle l’intensité lumineuse. Le mâle a des yeux hypertrophiés, et le pronotum qui recouvre sa tête, joue sans doute un rôle de réflecteur. Il est sensible à la lumière mais aussi au dessin qu’elle forme sur l’abdomen de la femelle. Une fois rejointe par le mâle, la femelle diminue son émission lumineuse lors de la copulation. La ponte a lieu sur une plante ou sur le sol. Les larves s’enterrent pour la saison froide et ressortent au printemps.
En juillet, la femelle pond des œufs lumineux. La ponte se produit à même le sol, dans un endroit frais et abrité car sa luminescence le rend vulnérable aux prédateurs. Après une incubation d’un mois, l’éclosion donne naissance à des larves qui ressemblent aux femelles adultes. Les vers luisants vont alors connaitre jusqu’à six stades larvaires sur douze mois. Durant la saison froide, les insectes vont s’enterrer pour hiverner puis ressortir au printemps et achever leur développement. Généralement, les adultes meurent après la reproduction. (autres sources)
L’accouplement peut durer des heures. - Autres besoins : Nuit noire : Dans les régions densément peuplées par l’homme, la pollution lumineuse nocturne semble être un des facteurs de diminution des populations de lampyres, en empêchant les mâles de trouver les femelles.
- Prédateur : Incapables de voler, les larves et les femelles sont fréquemment la proie des musaraignes tandis que les oiseaux et les chauves-souris s’attaquent aux mâles.
- Cause de leur déclin : Pollution lumineuse , les insecticides et hélicides, et le gyrobroyage.Dans les jardins, les granulés anti-limace semblent souvent associés à leur disparition ou recul (risque d’absence doublé en présence de tels granulés), mais à ce jour les petites lampes solaires ne semblent pas en cause (sous réserve qu’on ne soit pas en situation de piège écologique ?)
- Chiffres déclin : En 2018, les premiers résultats montrent que les lampyres ont très fortement reculé ou disparu des départements du nord de la France. C’est dans le Morvan et le Massif central que les vers luisants survivent le mieux.
- Photo mâle :
- Photo juvénile :
- Photo oeufs :
- Programme de sciences participatives : Oui
- Nom du programme de sciences participatives : Observatoire des vers luisants : https://www.open-sciences-participatives.org/fiche-observatoire/81 Une opération nationale Nuit des vers luisants est lancée.
- Allié du jardinier : Oui