Données
- Nom latin : Erinaceus europaeus
- Ordre : Eulipotyphles
- Fun fact : Le hérisson adulte possède entre 5 000 et 7 500 piquants (pour arriver à ce nombre, l’Anglais Pat Morris a compté une à une les épines de nombreux hérissons). Ce sont en fait des poils de 2 à 3 cm de long, de couleur variable, à la base généralement brune.
un fort sens de l’orientation.
Préfère la ville aux campagnes intensives.
son ouïe fine pour chasser. Il est par exemple capable d’entendre un ver de terre se glissant sous les feuilles mortes. Il entend les ultrasons.
Parcout 4 kilomètres par nuit.
Espèce parapluie : fouine, écureuil roux…
- Statut de protection : NationalEuropéen
- Caractéristiques Générales : La tête, dans le prolongement du corps, se termine par un museau pointu et un rhinarium qui lui permet de détecter la nourriture jusqu’à 3 cm dans le sol, grâce à un odorat très développé. Les oreilles sont courtes, 2 à 3 cm, et en partie cachées par les poils. Le Hérisson a quatre membres et une petite queue conique de 2 à 3 cm, mais il est assez rare de l’apercevoir. Il possède trente-six dents.
Le corps, long de 20 à 30 cm, haut de 12 à 15 cm, est recouvert de poils qui se renouvellent de manière continue. Du front jusqu’aux flancs, ils sont recouverts d’une sorte de membrane à la naissance, puis percés en quelques heures. Souples et blanches chez le jeune hérisson, elles tombent et sont remplacées par des piquants creux plus résistants de 2 à 3 cm qui poussent et se renouvellent sur une durée de 18 mois environSon espérance de vie moyenne dans la nature se situe entre deux et trois ans. Elle atteint huit ans lorsque le hérisson se trouve en captivité (dix ans étant son espérance de vie maximale)
- Mâle : La masse dépend du sexe, les mâles étant un peu plus lourds que les femelles, mais elle varie surtout énormément selon les saisons ou l’abondance de la nourriture, et aussi de l’âge ou de la santé des individus. Chez un adulte les extrêmes vont de 300 g à plus de 2 kg, à l’approche de l’hiver.
- Distinction avec d’autres espèces : Au niveau du pelage Erinaceus europaeus possède un masque sombre autour des yeux et du nez, plus défini que chez le Hérisson d’Europe orientale (Erinaceus concolor). Ce dernier a en outre une couleur généralement gris brun foncé avec l’extrémité des poils clairs. Le Hérisson commun n’a pas non plus cette zone distincte de poils blancs présente sur le pelage ventral et remontant parfois sur les flancs de son homologue oriental, très proche du Hérisson européen dont il se distingue par une tache blanche sur la poitrine mais ne vit pas chez nous. Son aire de répartition mondiale s’étend de l’Asie Mineure à Israël, à la Syrie, au Liban, au Nord de l’Irak et au Nord-Ouest de l’Iran
- Comportements :
Sauf quand il hiberne et qu’il dort, le hérisson est très actif. Une étude de radiopistage a montré qu’en cas de nécessité il parcourt facilement des distances de 5 à 8 km même si un rayon de 4 km semble plus naturel. Des expériences ont également montré que dans des parcelles à environnement défavorable, il est nettement plus attiré par les bordures de ces parcelles (qu’il utilise alors comme corridor). Dans ces conditions, une proportion importante d’entre eux tend à rester près des routes (certains s’y faisant écraser) et se montre plus attirée par l’environnement urbain que les zones d’agriculture intensive.
Déplacés expérimentalement à quelques km de leur point de capture, certains hérissons y sont rapidement retournés, ce qui laisse supposer un sens de l’orientation bien développé.
Le Hérisson européen hiberne. Sous l’effet de changements hormonaux, en début de l’automne, il prépare un nid garni de feuilles mortes puis se roule en boule et s’endort d’un profond sommeil entrecoupé de brefs réveils. Cet hibernant utilise 30 % des réserves de graisses accumulées dans son corps au cours de la belle saison.
- Migrateur : Non
- Hibernation à l’état adulte : Oui
- Activité : Hiberne d’octobre/novembre à mars/avril.
Le hérisson hiberne en saison froide quand sa nourriture, faite essentiellement d’invertébrés, se raréfie, phénomène qui a fait l’objet de plusieurs études pour mieux comprendre les déterminants et les processus en jeu.
Pour ce faire, il cherche un renfoncement dans le terrain, à l’abri d’un arbre, de ronces… pour y construire un nid protecteur. S’il n’en trouve pas, il peut creuser un terrier lui-même. Ensuite, il y construit un tas d’herbe, de feuilles et de brindilles. Une fois à l’intérieur, il effectue des petits sauts et des roulades pour tasser les parois de son abri et les rendre étanches. À l’intérieur, la température ne doit pas être trop chaude, pour ne pas le réveiller inutilement, ni trop froide, pour qu’il ne gèle pas.
Il est possible de l’héberger dans une dépendance, ou autre lieu calme et sec, dont il doit pouvoir sortir librement car cela reste un animal sauvage protégé par la Convention de Berne.
Durant son sommeil, la température du hérisson peut chuter de 20 °C. C’est pourquoi il doit se réveiller au moins une fois toutes les semaines pour éliminer l’acidose qui s’installe durant ses hypothermies. À chaque réveil, sa température remonte à la normale, ce qui a pour effet de réduire considérablement ses réserves de graisses. Un hérisson endormi brûle quotidiennement environ 2 g de graisse de réserve. Lorsque sa réserve de graisse devient trop basse, le hérisson doit impérativement reprendre une vie normale – quelle que soit la météo et la température – et trouver de la nourriture, sous peine de mourir (au début de l’hibernation, il doit peser au moins 600 g). Le hérisson se réveillant durant l’hiver, dans un jardin ou aux abords de cultures, il est utile de lui laisser une source de nourriture toute l’année (N.B. : contrairement aux oiseaux, qui ne doivent être nourris qu’en hiver, il n’y a aucun risque que le hérisson cesse de chasser puisqu’il préférera toujours sa nourriture naturelle). Pour le nourrir, il faut construire un petit abri dans lequel lui seul pourra entre - Saison d’observation : MarsAvrilMaiJuinJuilletAoûtSeptembreOctobreNovembre
- Habitats : Le hérisson habite un terrier ou un tronc d’arbre. Chaque hérisson a son territoire, ce qui justifie les combats entre eux lors des saisons des amours. Pendant l’hibernation, il habite le même terrier et le modifie à sa façon. « Espèce nocturne emblématique des jardins, le Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus s’invite aussi en ville. Habitué en temps normal aux lisières de bois, de haies, de buissons ou de jardins, le hérisson est considéré comme l’ami du jardinier en raison de son régime insectivore (limaces, escargots, coléoptères, etc.). En ville, son comportement diffère et c’est surtout dans les parcs, les zones résidentielles et particulièrement au pied des immeubles que nous pouvons le rencontrer. En 2009, la ville de Nantes a lancé une étude sur le cheminement du Hérisson d’Europe en collaboration avec l’Ecole Nationale Vétérinaire nantaise. Les résultats ont montré qu’en ville, le Hérisson d’Europe s’apparente à une espèce « parapluie », c’est-à-dire que sa simple présence garantit celle de nombreuses autres espèces (fouine, écureuil roux…). Il représente ainsi un témoin essentiel de la biodiversité urbaine15. » Les différents dangers guettant l’animal en zone rurale ont contribué à réorganiser l’espèce : on la trouve aujourd’hui principalement en zone urbaine (entre quinze et trente-sept animaux par kilomètre carré) plutôt qu’en zone rurale (entre un et quatre)
- Nourriture : Le Hérisson d’Europe est principalement insectivore. Il se nourrit d’invertébrés terrestres : lombrics, chenilles, limaces ou araignées. Plus occasionnellement il peut diversifier son alimentation avec des grenouilles, des lézards, de jeunes rongeurs voire même des oisillons et des œufs ainsi que des cadavres. Champignons et certains fruits font aussi partie de son régime alimentaire.
Le Hérisson est un animal semi-nocturne. Il chasse la nuit à la vitesse moyenne de 3 mètres par minute, mais peut faire des courtes pointes de vitesse et parcourt environ 2 ou 3 kilomètres. Dès le crépuscule, il cherche sa nourriture composée d’insectes, de vers, d’escargots, de limaces, d’œufs, de fruits et de baies. Il est à ce titre un auxiliaire de tout premier plan pour les jardiniers. Il s’attaque parfois aux serpents, lézards, rongeurs, amphibiens, oiseaux nichant à terre. Il passe la journée à dormir (environ 18 heures par jour) dans un gîte qu’il aménage avec des feuilles, ou sous un buisson, et ne sort pas en plein jour (excepté en de rares occasions, après une chute de pluie par exemple, ou parce qu’il a été dérangé).
Quand le hérisson mange, il fait beaucoup de bruit : il mastique bruyamment, grogne, s’énerve, envoie de la terre à plusieurs mètres lorsqu’il gratte le sol, fouille parmi les feuilles, renifle bruyamment. Doté d’une vue très basse, il se sert surtout de son odorat et de son ouïe fine pour chasser. Il est par exemple capable d’entendre un ver de terre se glissant sous les feuilles mortes.
Contrairement à une idée répandue, les hérissons ne supportent pas le pain ou le lait de vache qui leur donne des diarrhées mortelles. En cas de nécessité, il convient de les abreuver avec de l’eau et de leur offrir de la nourriture pour chat ou chiot - Date de reproduction : MarsAvrilMaiJuinJuilletAoûtSeptembre
- Type de reproduction : La saison de reproduction commence dès la sortie d’hibernation en mars ou avril et se termine en août. Cette espèce produit généralement 2 portées par an. Le nid, assez grand et plat, est construit dans un trou du sol ou un ancien terrier. Il peut également se trouver sous un buisson ou dans un tas de feuilles mortes. Chaque portée est composée de 2 à 10 petits (4 à 6 en général), qui naissent aveugles après 35 à 40 jours de gestation. La femelle s’occupe seule des jeunes, qui sont sevrés à l’âge de 20 jours et indépendants entre 40 et 60 jours.
À la fin de l’hibernation commence la saison du rut, qui dure jusqu’au mois de septembre.
Après une période de gestation de 5 à 6 semaines, les femelles mettent bas 4 à 7 jeunes. Il peut y avoir 2 mises bas dans l’année.Jeune hérisson européen.
À la naissance, le bébé hérisson ne porte aucune épine. Mais, en quelques heures, son dos se recouvre d’une centaine d’épines blanches, molles et non piquantes. Elles vont tomber dans les trois semaines pour laisser la place à des aiguilles brunes. Le bébé hérisson est déjà capable de se mettre en boule, mais il n’est pas assez habile pour se protéger suffisamment.
Au bout de 25 jours, les petits hérissons sortent pour la première fois de leur nid, pour téter leur mère.
Au bout d’un mois, les bébés ressemblent déjà à des adultes, en plus petit. Dans deux semaines, la famille se séparera pour toujours.
Un mois après la séparation, la mère ne reconnaît déjà plus ses propres petits quand elle les croise sur son chemin.
Le taux de mortalité des jeunes hérissons est très important : un quart à la dispersion et plus de trois quarts dans la première année. Sur 5 petits, seuls un ou deux en moyenne atteindront l’âge d’une année. - Besoin de déplacement : pour brasser la génétique.
- Autres besoins : Les trottoirs de plus de 15 cm, limite leur déplacement aux routes en elle-mêmes. les nouveaux trottoirs sur le campus font – de 15 cm;
- Cause de leur déclin : Le trafic routier
est l’une des menaces les plus visibles pesant sur l’espèce. En effet, le hérisson se met en boule dès qu’il se sent en danger, dont à l’approche d’un véhicule automobile. En France, de 1 à 3 millions de hérissons sont tués chaque année sur les routes, avec une moyenne de 1,8 million16. Selon une étude réalisée sur les 439 kilomètres de routes de Suisse, les voitures tuent en moyenne chaque année un hérisson tous les 300 m.
Une étude a comparé les densités de populations sur des paires de parcelles comparables, les unes avec routes et les autres sans routes. Les hérissons ne sont pas absents des abords routiers, mais dans ces parcelles, ils sont 30 % moins nombreux que dans le même type de territoire mais sans routes. Une perte de 30 % des individus peut affecter la probabilité de survie des populations de ces zonesFragmentation et perte d’habitat :
La disparition progressive du bocage, des haies champêtres (remembrement) et des petits bois épars au milieu des champs nuit à l’établissement des populations. Le cloisonnement trop parfait de nos jardins à l’aide de clôtures ou de murs empêche également le hérisson de chasser convenablement. Il doit aujourd’hui parcourir de grandes distances pour trouver de la nourriture, des partenaires pendant la période de rut et des abris pour l’hibernation, ce qui augmente les risques de mourirPesticides :
L’épandage sur les cultures de pesticides, notamment les néonicotinoïdes neurotoxiques, nuit gravement au hérisson car ceux-ci font disparaître sa nourriture (limaces, insectes, serpents, lézards, escargot) ou l’empoisonnent soit directement soit lorsqu’il dévore ses proies16. Ainsi les granulés anti-limaces de couleur bleue au métaldéhyde sont particulièrement dangereux pour les hérissons (mais aussi pour les animaux domestiques et les enfants). Le hérisson croque souvent une limace empoisonnée avec ce produit et s’empoisonne à son tour.Prédation :
Les principaux prédateurs naturels du hérisson d’Europe sont le blaireau européen, le hibou grand-duc, la chouette hulotte, le renard, le sanglier, la buse variable, le chien et la fouine.
La prédation de l’homme devrait en principe avoir disparu : en France métropolitaine, il est aujourd’hui interdit de chasser et naturellement de consommer du hérisson. Il faut préciser que par le passé, le hérisson (le niglo des Gitans et des Yéniches) constituait un mets de choix (un plat traditionnel), notamment dans les communautés des gens du voyage. La situation a changé (même s’il subsiste peut-être du braconnage) : en effet, l’animal bénéficie d’un statut de protection totale par l’arrêté du 23 avril 20071 ; il est d’ailleurs protégé dans toute la Communauté européenne.Dangers :
La noyade dans les piscines ou la chute dans les trous mais aussi l’étouffement avec des détritus (boîtes de conserves, anneaux métalliques ou plastiques) représentent également un risque pour les hérissons. Pour éviter la noyade placez une planche de bois contre le rebord de la piscine ou du point d’eau afin que le hérisson grimpe dessus et sorte de l’eau (il se fatigue très vite). - Programme de sciences participatives : Oui
- Nom du programme de sciences participatives : MISSION HERISSON https://missionherisson.org
- Allié du jardinier : Oui
- Autres infos : tunnel à empreinte hérisson pour mission hérisson : https://boutique.lpo.fr/produit/JO0880
LPO : propose des haies sèches : bambou où le ville dépose feuilles et branches ou autre gite plus petit, cagette coupée.