Données
- Nom latin : Pipistrellus pipistrellus
- Ordre : Chiroptère
- Fun fact : Toute petite, taille d’un pouce.
La plus commune - Statut de protection : NationalEuropéen
- Taille : 3,5 cm à 5 cm.
- Caractéristiques Générales : Une petite espèce de chauve-souris européenne, de la famille des Vespertilionidés, caractérisée par l’absence de feuille nasale et la présence de tragus.
Taille du corps : corps trapu, de 3,5 cm à 5 cm.
Envergure : 18 à 24 cm.
Poids : 3 à 8 g.
Denture : formule dentaire 2123/3123. La première incisive supérieure (I2) est bifide, robuste, la pointe de la deuxième incisive (I3) est plus courte que la petite pointe de la première5. Visibilité latérale de la 1e prémolaire supérieure.
Cris d’écholocation : émission de moyennes fréquences de 42 à 49 kHz sous forme de fréquences modulées FM étroites et aplanies.
Oreilles : courtes, larges et pourvues d’un tragus court à sommet arrondi.
Patagium : bordé sur le bord extérieur d’un liseré blanc d’environ 2 mm entre le pied et le 5e doigt ; ce liseré peut être absent.
Vol : rapide, bas, en zigzag, saccadé.
Longévité : l’âge maximal est de 16–17 ans en revanche l’espérance de vie moyenne n’est que de 2,2 ans.
Reproduction : maturité sexuelle 1re ou 2e année.
Cette petite chauve-souris a un pelage dorsal de brun sombre à brun roux et un pelage ventral plus clair mais peu contrasté. Les surfaces de peaux nues sont brun-noir et à peine plus clair autour des yeux6. Le museau est noir. L’uropatagium n’est velu que près du corps.
La femelle possède une seule paire de mamelles (et pas de mamelles non fonctionnelles). Le pénis des mâles est brun-gris, filiforme, avec une remarquable bande médiane claire, caractéristique de l’espèce. - Cri ou chant :
- Migrateur : Non
- Hibernation à l’état adulte : Oui
- Activité : La pipistrelle commune est active dans le premier quart d’heure qui suit le coucher du soleil.
Elle a un vol sinueux et capture ses proies par des manœuvres rapides et des piqués. Elle patrouille généralement le long de structures linéaires. Des individus isolés, peuvent chasser pendant des heures dans un espace restreint, autour d’un lampadaire par exemple. Les distances de prospection dépassent rarement quelques kilomètres. Elle chasse entre 2 et 10 m du sol. En moyenne, les femelles gestantes vont à 1,8 km du gîte pour se nourrir, et à 1,3 km pendant l’allaitementLa pipistrelle émet des ondes ultrasonores par la gueule. Le cri est en fréquence modulée aplanie (début du signal en FM et fin en QFC) ayant jusqu’à 10 ms de durée. La fréquence terminale est de 42-51 kHz, généralement de 42-47 kHz.
Lorsqu’elle chasse, l’écho sur l’insecte est très faible et ne peut être perçu tant que le signal émis n’est pas terminé. Celui-ci très puissant, sature l’oreille. Quand elle s’approche de sa proie, elle multiplie des cris de plus en plus courts, pour diminuer la fenêtre aveugle (voir le spectrogramme ci-contre).
Les cris sociaux sont des trilles de 4 ou 5 éléments. - Saison d’observation : MarsAvrilMaiJuinJuilletAoûtSeptembreOctobre
- Habitats : Elle est présente dans presque tous les habitats, aussi bien au cœur des villes que dans les maisons à la campagne, le plus souvent en des anfractuosités étroites des bâtiments, inaccessibles aux prédateurs de proximité (chat, fouine).
Habitat hivernal : dans les parties plus retirées des habitations, anfractuosités de rochers, dans les grottes, tunnels, ou caves. En Slovaquie et en Russie, il existe des grottes avec des regroupements massifs d’individus pour l’hibernation.
Habitat estival : animal très opportuniste, lieux bien exposés, dans les greniers des maisons, derrière des volets ou dans la toiture. Des individus isolés gîtent aussi dans des fissures rocheuses ou derrière l’écorce des arbres.
Lieu de chasse : chasse au-dessus des étangs, lisières, jardins, autour de lampadaires.
La pipistrelle commune hiberne de novembre à fin mars, généralement dans des endroits confinés dans des bâtiments non chauffés tels que les greniers, les églises, les fissures des abris sous roche, et dans les tunnels. Elle hiberne en solitaire ou forme de grands rassemblements. En Slovaquie et en Roumanie, il existe des grottes d’hibernation massive. Une grotte des Carpates roumaine fut découverte dans les années 1960, qui hébergeait plus de 60 000 pipistrelles communes ; cette colonie ne compte plus aujourd’hui que 32 000 individus. Ces regroupements gigantesques semblent être le propres du bassin des Carpates, car dans d’autres régions d’Europe, ils n’atteignent pas une telle ampleur6.De mai à septembre, les pipistrelles se regroupent dans des gîtes estivaux, dans des bâtiments inoccupés, des greniers ou derrière des volets. Pour la mise bas, les femelles se regroupent en colonies de 30 à une centaine d’individus, rarement jusqu’à 250 femelles. Elles changent de gîte en moyenne tous les 12 jours, isolément ou avec toute la colonie. Les colonies de plus de 1 000 individus concernent certainement la Pipistrelle pygmée.
La distance entre gîtes d’été et d’hiver n’excède pas 10-20 km.
La pipistrelle commune fréquente tous les milieux, les zones fortement urbanisées comme les maisons à la campagne. Pour la chasse, elle préfère les zones humides, les jardins et les parcs, puis les milieux forestiers et enfin les milieux agricoles. Elle est capable de s’alimenter autour des éclairages. - Nourriture : La pipistrelle commune consomme des insectes volants, principalement des diptères ; selon l’habitat de chasse, les chironomes ou mouches dominent son régime. Très opportuniste, elle chasse les insectes volants, préférentiellement les Diptères mais aussi des Lépidoptères, Coléoptères, Trichoptères, Neuroptères, Cigales et Éphémères.
- Date de reproduction : AoûtSeptembre
- Type de reproduction : La maturité sexuelle survient dès le premier automne pour une grande partie des jeunes.
Le cycle de la Pipistrelle commune se fait en trois étapes :
hibernation en colonie mixte de mâles et femelles
à la sortie de l’hibernation, les deux sexes se séparent. Les femelles se regroupent en gîtes de maternité, à partir d’avril-mai, pour mettre bas et élever leurs petits, alors que les mâles mènent une vie en général solitaire durant l’été. Quand les jeunes n’ont plus besoin de leur mère, les femelles quittent le gîte de maternité. C’est la fin de la ségrégation sexuelle.de fin août à fin septembre, c’est la période des accouplements pendant laquelle les mâles établissent des « territoires de parade nuptiale ». Ils patrouillent dans cette zone, en émettant des cris sociaux – une sorte de chant – et en répandant une odeur musquée. Un mâle peut rassembler un harem d’une dizaine de femelles dans son gîte d’accouplement.
De la mi-juillet à la fin octobre, on peut observer dans le centre de certaines villes, les mâles de Pipistrelle commune patrouiller sur des territoires d’environ 200 m de diamètre. Ils les parcourent suivant des routes de vol régulières, en émettant des appels de séduction caractéristiques (observations faites à Bayreuth en Allemagne en 2006). Le jour, ils s’abritent dans les crevasses des habitations. Ces territoires de parade nuptiale sont densément distribués dans le centre-ville mais ne se recoupent pas les uns-les-autres. Ils sont plus rares en banlieue. Ils se trouvent situés dans la même zone que les grands gîte d’hivernage. Par contre, les gîtes de maternité se trouvent à la périphérie de la ville.
Durant cette période de parades, des « invasions » de beaucoup de pipistrelles, comprenant beaucoup de jeunes de l’année, ont lieu en certains endroits. Le sens biologique de ces rassemblements n’est pas clair, mais ces regroupements automnaux dans des gîtes temporaires pourraient permettre un échange de reproducteurs entre colonies.
Les spermatozoïdes restent vivants dans l’utérus de la femelle durant six mois.
Les gîtes de mise bas sont occupés à partir de mai. Une femelle peut avoir un à deux jeunes à la mi-juin, parfois jusqu’à début juillet. Les jeunes sont indépendants au plus tard au bout de 4 semaines. - Besoin de déplacement : Entre leurs différents gites.
- Indices de présence : guano
- Autres photos :
- Programme de sciences participatives : Oui
- Nom du programme de sciences participatives : VIGI-CHIRO (école)
- Allié du jardinier : Oui
- Autres infos : Lutte contre insectes ravageurs.