Couleuvre à collier helvétique

Données

  • Nom commun : Couleuvre à collier helvétique
  • Nom latin : Natrix helvetica
  • Ordre : Squamates
  • Fun fact : Elle est très facile à reconnaître avec son « collier » qui se présente sous la forme de deux bandes en forme de croissant de couleurs blanche ou jaune crème et noire sur la nuque.

    Vit 28 ans.
    Damier noir et blanc unique à l’individu
    Vit près de l’eau car mange des amphibiens, plus rarement petits mammifères, semi-aquatique.
    Plus elle grosse, mieux elle est nourrie. Tient 20 jours entre deux grosses proies.
    Elle se réveil en avril/mai.
    La femelle est plus longue que le mâle
    Rassemblements prénuptiaux des mâles non agressifs entre eux, et parade nuptial.
    À l’éclosion les jeunes font 15 à 20 cm et sont tout de suite indépendant.

    Mu une à deux fois par an pour le mâle.

    Aime une Grande diversité d’habitats, écotone.

    Pour se défendre elle peut : se faire une tête triangulaire de vipère, siffler et frapper avec son museau, développer une forte odeur par un liquide blanchâtre pour faire croire qu’elle est pourrie, ou simuler sa mort.

  • Répartition : Dans les régions francophones d’Europe (en France, en Belgique et en Suisse) c’est surtout cette espèce que l’on nomme traditionnellement couleuvre à collier.
  • Statut de protection :
    National
  • Protection détails : Espèce intégralement protégée par la loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976 et par arrêté du 22 juillet 1993.
  • Refuge spécialisé :
    Hibernaculum à couleuvres
  • Taille : 85 cm à 1.40 m
  • Caractéristiques Générales : Natrix helvetica est une espèce de serpents de la famille des Natricidae. Elle a été longtemps considérée comme une sous-espèce de Natrix natrix sous le nom de Natrix natrix helvetica avant d’être élevée au rang d’espèce en 2017.

    Il vit généralement non loin des cours et plans d’eau, où il trouve les amphibiens dont il se nourrit principalement. Il peut également chasser des poissons ou des micromammifères. Il peut se déplacer rapidement et avec aisance, aussi bien sur la terre ferme que dans l’eau. Il est non venimeux et inoffensif pour l’Homme. L’espèce est ovipare et a une espérance de vie d’environ 25 à 28 ans.

    La couleuvre à collier est un serpent assez long, mince quand elle est jeune et au corps plutôt robuste à l’âge adulte, surtout chez les femelles. À cet âge, ces dernières mesurent généralement entre 85 cm et 1,40 m5, mais elles peuvent exceptionnellement atteindre la taille de 2 mètres, tandis que les mâles ont une taille comprise entre 65 et 85 cm. La tête est large et bien distincte du corps. Les pupilles sont rondes.
    La livrée est de couleur très variable : généralement grise, elle peut tendre vers le marron ou le vert. La tête est généralement plus foncée que le corps. Cette couleuvre porte un « double collier » typique sur la nuque : jaune ou blanc, voire orange sur la partie antérieure et noir sur la partie postérieure. Ce collier peut parfois être absent, notamment chez les vieux spécimens et certaines sous-espèces. Le dos et les côtés sont parsemés de motifs noirs en forme de taches arrondies ou de barres qui peuvent également s’estomper avec l’âge. La face ventrale est blanchâtre ou grise, avec un damier de taches noires. Ce damier est généralement unique et constitue donc un critère de reconnaissance des individus. Certains d’entre eux peuvent être totalement mélaniques, c’est-à-dire entièrement noirs, mais en fréquences variables : ces cas sont, par exemple, très rares en Grande-Bretagne.

  • Distinction avec d’autres espèces : Les jeunes peuvent parfois être confondus avec de jeunes couleuvres d’Esculape, du fait des taches jaunes qui ornent chaque côté de leur cou, ou de jeunes couleuvres vertes et jaunes. Néanmoins, ces deux espèces diffèrent de Natrix natrix, car leurs écailles dorsales et latérales ne sont pas carénées.
  • Comportements :

    Comme d’autres couleuvres aux mœurs aquatiques, il peut lui arriver de muer dans l’eau. À l’âge adulte, les mâles muent environ deux fois par an, contre une fois par an chez les femelles.

     

    La couleuvre à collier est une chasseuse qui recherche activement ses proies dans la végétation le long des berges ou dans l’eau, étant une bonne nageuse. Lorsqu’une proie est débusquée, elle lui donne la chasse et la rattrape généralement quelques dizaines de centimètres plus loin. Elle peut chasser en journée ou la nuit, notamment pendant la période de reproduction des amphibiens. Lorsqu’elle chasse sur la terre ferme, elle se sert principalement de sa vue, tandis que lors de ses chasses aquatiques, ses sens chimiques (olfaction, gustation et vomérolfaction) sont prédominants. La nuit, il semble que les couleuvres à collier soient capables de suivre les ondes émises à la surface de l’eau par les mâles amphibiens lorsqu’ils chantent.

    Natrix natrix est aglyphe et n’est pas venimeuse. Elle avale ses proies vivantes, sans les étouffer. Elle est capable d’avaler des proies plus grandes que sa tête, ses mâchoires pouvant fortement s’écarter lors de la déglutition. Pour ce faire, notamment lorsqu’elle mange une grenouille, il peut lui arriver de la retourner afin de l’avaler par la tête. Par ailleurs, la couleuvre à collier n’a pas de comportement charognard.

    Defense :

    Lorsque la couleuvre à collier est dérangée, elle peut montrer un ou plusieurs comportements de défense. Tout d’abord, elle peut tenter d’intimider l’intrus en s’aplatissant sur le sol pour paraître plus imposante et en élargissant sa tête, qui adopte ainsi une forme triangulaire comme celle des vipères qui, elles, sont venimeuses10. Si cela ne suffit pas, elle a tendance à fuir en nageant à grande vitesse à la surface de l’eau. Sinon, elle peut siffler fortement et frapper avec le museau sans ouvrir la gueule. Il est extrêmement rare qu’elle se défende en mordant. Si elle est saisie, elle s’enroule autour de son agresseur et sécrète une forte odeur en déversant le contenu malodorant de ses glandes cloacales (ce qui fait croire aux prédateurs non charognards qu’elle est morte et pourrie, donc immangeable), liquide blanchâtre à l’origine de la légende des couleuvres qui tètent le lait. Elle peut également simuler la mort en se retournant sur le dos et en restant immobile, montrant ses plaques ventrales, la bouche ouverte et la langue pendante. Après quelques minutes, si le calme est revenu, elle reprend son activité. Ce comportement est utile pour éloigner les prédateurs non charognards.

  • Migrateur :
    Non
  • Hibernation à l’état adulte :
    Oui
  • Horaire d’activité :
    Diurne
  • Activité : Elle a principalement des mœurs diurnes même s’il lui arrive de sortir la nuit, notamment pour chasser (la population sarde est connue pour être nocturne). C’est un serpent actif qui peut se déplacer rapidement, aussi bien sur la terre ferme qu’à la surface de l’eau. Elle peut rester en apnée jusqu’à trente minutes sous l’eau. Son espérance de vie est d’environ 25 à 28 ans.
  • Taille du territoire : Son aire vitale varie de 0,5 hectare à plusieurs dizaines d’hectares.
  • Saison d’observation :
    Avril
    Mai
    Juin
    Juillet
    Août
    Septembre
    Octobre
  • Habitats : La couleuvre à collier est, dans la plus grande partie de son aire de distribution, inféodée aux milieux humides et se rencontre près de l’eau. En Europe du Nord, elle se rencontre davantage en plaine et peut même être vue en forêt ou dans des prairies sèches.

    On rencontre la couleuvre à collier à des altitudes comprises entre 0 et 3 000 m approximativement. Ce serpent est considéré comme semi-aquatique et vit généralement près des cours d’eau, même s’il a plus d’affinité pour les milieux stagnants que les eaux courantes. Néanmoins, il est moins inféodé au milieu aquatique que d’autres espèces du genre Natrix, comme la couleuvre vipérine ou la couleuvre tessellée, avec qui il partage une partie de son aire de répartition. Ainsi, même s’il fréquente principalement les sous-bois, les bords de cours d’eau et les mares, on peut en rencontrer éloignés d’un point d’eau d’une distance allant jusqu’à trois kilomètres, dans des coteaux pierreux et broussailleux, notamment lors de l’hibernation. Exceptionnellement, cette couleuvre peut quitter l’eau douce et s’aventurer en mer sur plusieurs dizaines de kilomètres. La couleuvre à collier peut également fréquenter des milieux très anthropisés comme des gravières abandonnées (qui sont souvent ensemencées en poissons par les pêcheurs) ou des milieux agricoles (y compris des paysages de monocultures). Il apparaît toutefois que l’espèce se plaît plus dans les milieux présentant une grande variété d’habitats, notamment d’écotones.

  • Nourriture : La couleuvre à collier se nourrit presque exclusivement d’amphibiens, notamment de grenouilles, crapauds, rainettes et tritons, plus rarement de salamandres5. En ce qui concerne les crapauds, elle semble les chasser là où ils représentent la proie la plus abondante, mais les évite si ce n’est pas le cas, sans doute à cause des toxines que produisent les crapauds du genre Bufo pour se défendre. Dans une moindre mesure, la couleuvre à collier peut également se nourrir de micromammifères (campagnols, mulots, musaraignes) et de poissons (principalement des poissons d’eau douce, même si elle peut exceptionnellement se nourrir de poissons d’eau salée ou saumâtre). De rares cas d’ophiophagie ont également été recensés en conditions de captivité (une couleuvre à collier ayant ingéré une vipère aspic qui était conservée dans le même terrarium). Les jeunes se nourrissent de têtards, petits poissons et invertébrés. D’une manière générale, il existe une corrélation positive entre la taille des couleuvres à collier et celle de leurs proies, la masse moyenne de nourriture absorbée par jour correspondant à 1,6 à 2,3 % de la masse du serpent. La durée entre deux captures de grosses proies est d’environ 20 jours chez les individus adultes entre mai et septembre (hors de la période de gestation pour les femelles).
  • Date de reproduction :
    Avril
    Mai
    Juin
  • Type de reproduction : Les couleuvres à collier hivernent et s’accouplent peu après leur réveil en avril ou en mai, voire en juin. La spermatogenèse a lieu de fin mars à mai tandis que l’ovulation a lieu en mai ou juin. Des rassemblements prénuptiaux regroupant de nombreux individus (parfois plus d’une dizaine) ont lieu. Les mâles, non agressifs entre eux, y sont plus nombreux que les femelles et développent une parade nuptiale visant à attirer les femelles afin de s’accoupler avec elles. Généralement, ce sont les plus gros qui parviennent à s’accoupler. L’accouplement dure plusieurs heures. Un second accouplement arrive parfois à l’automne au sud de l’aire de répartition.

    Durant la gestation, la femelle s’alimente moins régulièrement (capture d’une grosse proie tous les 45 jours environ, contre 20 jours le reste du temps). Deux à plus de cinquante œufs (selon la taille de la femelle), qui vont enfler de 20 à 40 mm7, sont pondus en juin-juillet et éclosent 4 à 8 semaines après la ponte, selon les conditions d’humidité et de température. Les œufs sont collés entre eux. La végétation en putréfaction (par exemple, les tas de compost) fait partie des lieux de ponte préférés puisqu’elle apporte chaleur et humidité. À défaut, la femelle peut pondre dans des terriers de mammifères, sous des pierres ou du bois mort. Lorsque les sites de ponte potentiels sont rares, plusieurs femelles peuvent pondre sur le même site et le réutiliser d’une année sur l’autre ; ainsi, plusieurs milliers d’œufs peuvent se retrouver au même endroit, ce qui entraîne, au moment des éclosions, une prolifération locale de couleuvreaux le temps qu’ils se dispersent. La ponte peut même avoir lieu au même endroit que les pontes d’autres espèces comme la couleuvre vipérine, la couleuvre tessellée ou la couleuvre d’Esculape. À l’éclosion, les jeunes ressemblent aux adultes et ont une longueur de 15 à 20 cm environ ; ils sont tout de suite indépendants.

    La maturité sexuelle arrive vers trois ans pour les mâles (ce qui correspond à une taille d’environ 40 à 50 cm) et vers cinq ans pour les femelles (soit environ 60 cm).

  • Autres photos :
  • Programme de sciences participatives :
    Oui
  • Nom du programme de sciences participatives : Un dragon dans mon jardin ? : https://undragon.org
  • Allié du jardinier :
    Oui
  • Autres infos : https://undragon.org/identification/
    identification de l’espèces sur ce site.
  • Proximité :
    Citadin
    Rural