Données
- Nom commun : Couleuvre d’esculape
- Nom latin : Zamenis longissimus
- Ordre : Squamates
- Fun fact : La Couleuvre qui grimpe aux arbres.
Mange petits mammifères.
Bataille entre mâle.
Mosaïque de milieux, besoin d’endroit frais, moins thermophile que la couleuvre verte et jaune.
Les mâles sont plus grands que les femelles.Asclépios, le Dieu-médecin des Grecs anciens, devenu Esculape à Rome, portait dans sa main droite un bâton entouré d’un serpent ; on pense de nos jours qu’il s’agissait de cette grande couleuvre à la brillante livrée. C’est aussi elle que l’on retrouverait autour du bâton d’Asclépios, de nos jours emblème des médecins (et de la coupe d’Hygie pour les pharmaciens).Selon lui les Anciens consacraient cette espèce à Esculape et les Grecs le nommaient « serpent joufflu » ou « serpent à grosses babines » à cause de sa large mâchoire.
- Statut de protection : National
- Refuge spécialisé : Hibernaculum à couleuvres
- Taille : 110 à 160 cm.
- Caractéristiques Générales : La couleuvre d’Esculape est un long serpent mesurant environ 110 cm à 160 cm à l’âge adulte (rarement 200 cm). Son corps est assez mince et élancé, avec une tête fine et assez allongée, un museau arrondi et son cou est plus ou moins marqué. Ses yeux sont de taille moyenne avec des pupilles rondes et un iris brun jaunâtre ou grisâtre, parfois un peu orangé.
Les adultes sont en général assez uniformément brun, beige-jaunâtre à olivâtre, plus ou moins foncé ou clair. Quelques individus gris-noir se rencontrent dans les Balkans. La livrée est souvent brillante avec un aspect de bronze. La tête et parfois l’avant du corps ont des tons jaunâtres plus soutenus. Le dos est orné de très fines mouchetures de blanc pur en petits tirés longitudinaux situés sur les bordures des écailles ; elles tendent à disparaître chez les vieux individus. De chaque côté du cou, de larges croissants jaune clair peu marqués sont recourbés vers les temporales ; ils s’estompent également avec l’âge. Des parties dorsales peuvent avoir des nuances brunes, grisâtres, jaunâtres, ocres, verdâtres.
Les écailles dorsales sont lisses, plates et vernissées, parfois légèrement carénées dans la région postérieure. Elles sont disposées en 21 ou 23 rangs à mi-corps. Les ventrales sont larges et étroites au nombre de 212 à 248 (anomalies fréquentes) ; elles sont carénées sur leur bordure latérale (arête de chaque côté) ce qui, en association avec une puissante musculature, permet à cette couleuvre d’exploiter les habitats forestiers ou anthropisés (charpentes des bâtiments). Les 60 à 91 urostèges sont divisées ; les anales sont divisées elles aussi.
- Juvénile : Les jeunes ont un pseudo-collier jaune un peu semblable à celui de la couleuvre à collier. Ce pseudo-collier peut persister chez les jeunes adultes. Les juvéniles sont vert clair ou vert marron avec de nombreuses petites taches foncées sur le corps et ont deux lignes légèrement plus foncées qui se trouvent en haut des flancs. La tête des juvéniles dispose également de plusieurs taches sombres distinctives, un sabot sur l’arrière de la tête, entre les bandes du cou jaune, et deux autres paires de taches, une bande horizontale allant de l’œil au cou, et une courte bande verticale reliant l’œil avec le quatrième au cinquième écailles labiales supérieures .
- Description du chant : Elle vit principalement au sol mais c’est une excellente grimpeuse, que l’on peut rencontrer postée dans les arbustes et les arbres jusqu’à plus de 15 m de hauteur. Elle peut escalader des troncs d’arbres verticaux sur plusieurs mètres si l’écorce est rugueuse grâce à ses écailles ventrales carénées. Elle monte aussi parfois jusqu’aux combles des habitations ou les balcons, à la recherche de proies. Elle se déplace assez doucement avec élégance.
La couleuvre d’Esculape n’est pas venimeuse et elle est totalement inoffensive pour l’homme. Elle a de plus un tempérament assez paisible. Elle n’est pas aussi rapide et réactive que la couleuvre verte et jaune par exemple, et paraît aussi moins craintive. Lorsqu’un danger approche, elle compte plutôt sur son camouflage constitué par sa coloration et ne cherche pas toujours à fuir, elle cherche plutôt à se cacher discrètement, ou reste sans trop bouger le temps que le danger passe. Elle est ainsi assez facile à observer de près lorsqu’on a réussi à la détecter, mais elle passe le plus souvent inaperçue. Si elle est attrapée, elle se laisse parfois faire sans trop résister si elle n’est pas brusquée. Mais dans certains cas elle peut siffler, ouvrir la gueule, mordre fortement à plusieurs reprises et s’enrouler autour du bras en serrant un peu, puis elle se calme rapidement. Sa morsure est généralement peu douloureuse bien que ses très petites dents puissent causer des saignements superficiels. Elle peut aussi déféquer et émettre une odeur nauséabonde en vidant ses glandes cloacales. - Migrateur : Non
- Hibernation à l’état adulte : Oui
- Horaire d’activité : Diurne
- Activité : C’est un serpent diurne. En été elle prend ses bains de soleil généralement le matin, puis elle se retire à l’ombre et recherche des proies plutôt l’après-midi. Par temps chaud elle peut être active le soir ou sous la pluie. Elle hiverne durant la mauvaise saison, sur une durée de 4 à 6 mois selon le climat local.
- Saison d’observation : MarsAvrilMaiJuinJuilletAoûtSeptembreOctobreNovembre
- Habitats : La couleuvre d’Esculape est le serpent européen le plus adapté à la forêt tempérée. Elle préfère les boisements clairs dotés de trouées et clairières qui lui fournissent des zones d’insolation. Elle apprécie les châtaigneraies et les chênaies claires, les forêts alluviales et les lieux arborés le long des fleuves et rivières, mais aussi les pentes rocheuses partiellement boisées et les coteaux envahis de buissons. On la rencontre aussi dans les campagnes dotées de haies et d’arbres. En Bourgogne par exemple, elle est surtout présente dans les bocages denses.
Les lisières forestières, les anciennes carrières, les friches et autres broussailles, les voies ferrées, les talus, les rocailles, les ruines, les vieux murs envahis de lierre et les murets ou tas de pierres lui sont favorables. Elle apprécie la présence d’endroits chauds et ensoleillés au sein de son habitat. Mais bien qu’elle soit une espèce plutôt thermophile, elle ne l’est pas autant que la couleuvre verte et jaune. Elle fuit les excès de chaleur et elle a régulièrement besoin d’ombre et d’une certaine humidité ambiante qu’elle trouve sous le couvert arboré ou arbustif. Elle est donc surtout favorisée par les habitats assez hétérogènes qui lui fournissent une mosaïque de milieux.
- Nourriture : Elle se nourrit principalement de petits mammifères (campagnols, mulots, rats, souris, etc) qu’elle étouffe par constriction. En second lieu, elle grimpe dans les arbres et arbustes pour manger des oisillons et des œufs dans les nids ou chasser des oiseaux à l’affût. Les jeunes consomment surtout des lézards et des jeunes rongeurs.
- Date de reproduction : AvrilMai
- Type de reproduction : Les accouplements ont lieu à la sortie de l’hivernation, en avril-mai. Les combats entre mâles sont fréquents. Ils durent jusqu’à une demi-heure. La femelle pond 2 à 18 œufs oblongs ou en poire, de 35-60 x 17-25 mm.
Les mâles atteignent leur maturité vers la taille de 100 cm, les femelles vers 85 cm. La longévité est de 25-30 ans. - Nid : Les nids sont dans des trous d’arbre, ou dans le sol dans des matériaux en fermentation, souvent avec des œufs de couleuvre à collier.
- Autres photos :


- Programme de sciences participatives : Oui
- Nom du programme de sciences participatives : Un dragon dans mon jardin
- Allié du jardinier : Oui
- Proximité : CitadinRural
