Données
- Nom commun : Couleuvre verte et jaune
- Nom latin : Hierophis viridiflavus
- Ordre : Squamates
- Fun fact : Qui n’a pas de vert : seulement noir et jaune mais les herbes s’y reflètent.
Habitat sec.
Hiverne d’octobre à avril.
Nage occasionnellement.
Très vive et rapide (mais pas arboricole comme esculape).
Se nourrit de lézards parfois mammifères.
Les mâles peuvent se battent pour la femelle.Spécimen adulte, avec le subtil motif géométrique typique de l’espèce, constitué de stries noires et jaunes contrastées, groupées dans le sens transversal à l’avant du corps, puis évoluant peu à peu en s’ordonnant différemment pour devenir des lignes longitudinales en arrivant à la queue.
- Répartition : Dans les régions méditerranéennes du sud de la France et du nord de l’Espagne, elle est pratiquement absente à l’étage méditerranéen de basse altitude, à cause de la concurrence avec la couleuvre de Montpellier qui y est présente en y occupant sa niche écologique. Dans ces régions elle est repoussée dans les montagnes à une certaine altitude. Mais en Italie et en Corse, où la couleuvre de Montpellier est absente, la couleuvre verte et jaune est présente partout, même sur le littoral.
- Statut de protection : National
- Protection détails :
En France, la Couleuvre verte et jaune est protégée par l’arrêté du 19 novembre 2007 : « Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel ». Les sites de reproduction sont aussi protégés. Sont interdits la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation, commerciale ou non. - Refuge spécialisé : Hibernaculum à couleuvres
- Taille : 100 à 160 cm.
- Caractéristiques Générales : C’est une grande couleuvre élancée avec une très longue queue. Elle mesure entre 100 et 160 cm, exceptionnellement jusqu’à 173 cm. Elle a des grands yeux avec des pupilles rondes (comme chez toutes les couleuvres en Europe de l’Ouest). Son corps est couvert d’écailles lisses et brillantes disposées en 19 rangées (parfois 17).
La sous-espèce nominale, la plus répandue, se remarque à l’âge adulte par ses couleurs exclusivement noir et jaune (elle n’a aucune trace de vert contrairement à ce qu’indique son nom, mais elle parait souvent verte lorsque les herbes environnantes se reflètent sur son écaillure à la lumière du soleil). Ces couleurs forment une ornementation en zébrures pointillistes qui suivent un schéma géométrique bien organisé. On ne peut confondre cette espèce avec aucune autre sur son aire de répartition. Les petites taches se regroupent en barres transversales plus ou moins nettes et larges à l’avant du corps, puis se réorganisent progressivement vers l’arrière du corps et sur la queue où elles sont remplacées par de fines stries longitudinales. Ce motif strié s’observe bien lorsque l’animal fuit à l’abri. La face ventrale est jaunâtre ou grisâtre. Les juvéniles ont une coloration bien différente à la naissance, gris pâle ou olivâtre et sont ornés de motifs plus prononcés sur la tête. Ils évoluent lentement vers la coloration adulte en grandissant. - Comportements :
C’est une couleuvre très vive et rapide. Elle n’a pas les tendances arboricoles de la couleuvre d’Esculape, mais elle grimpe malgré tout facilement aux branches ou dans les buissons, pour chasser, lorsqu’elle est menacée ou simplement pour se chauffer au soleil. Elle nage très bien mais seulement occasionnellement.
Elle n’est pas venimeuse et elle est totalement inoffensive pour l’homme. Craintive, elle s’enfuit le plus souvent avec beaucoup d’agilité dans les herbes lorsqu’elle est dérangée. Elle n’attaque jamais spontanément, mais elle sait se défendre activement quand elle se sent directement menacée. Elle fait face à son assaillant, se gonfle, siffle et cherche à mordre à plusieurs reprises si on l’approche de trop près sans lui laisser le temps de fuir. Si on l’attrape elle mord presque toujours et mâchonne la main qui la tient. Bien que sa morsure ne soit pas venimeuse et sans danger, elle peut être douloureuse et saigner légèrement. Elle n’a cependant pas beaucoup de force dans les mâchoires et ses dents sont petites, elle ne cause donc que des égratignures superficielles. À peine nés, les petits couleuvreaux sont déjà dotés de ce comportement défensif.
- Migrateur : Non
- Hibernation à l’état adulte : Oui
- Horaire d’activité : Diurne
- Activité : Cette espèce est diurne. Elle hiverne d’octobre à avril, dans les fissures des rochers, les terriers de mammifères. Plusieurs individus peuvent hiverner ensemble.
- Saison d’observation : AvrilMaiJuinJuilletAoûtSeptembreOctobre
- Habitats : Ce serpent est typique des broussailles et pelouses bien ensoleillées, au sein d’habitats très variés, mais le plus souvent assez secs et dotés de divers types de cachettes comme des arbustes ou des pierres. On la trouve donc dans les friches, les lisières forestières et forêts claires, les terrains buissonnants, les haies des bocages, les vergers, les murets de pierres, les talus, les bords de chemins et de routes, les voies ferrées, les jardins ensauvagés, les pelouses calcaires (coteaux et causses) ainsi que les maquis et les garrigues, mais aussi les pentes rocailleuses et autres terrains rocheux. On peut la trouver plus occasionnellement dans des prairies plus humides et au bord des rivières. Elle peut vivre aux abords des habitations et dans les friches urbaines, plus communément que d’autres serpents dans son aire de répartition. Elle monte par endroits jusqu’à 2000 mètres d’altitude dans le sud de son aire.
- Nourriture : Elle se nourrit principalement de lézards et d’une proportion variable de micromammifères. Elle chasse aussi les oisillons, d’autres serpents (des vipères, des couleuvres et parfois des membres de son espèce) et des grenouilles. C’est un animal très rapide, chassant à vue. Elle avale ses proies vivantes et parfois les tue par constriction.
- Date de reproduction : AvrilMai
- Type de reproduction : Au sortir de l’hivernation, la couleuvre quitte son état de torpeur et mue. Les mâles cherchent des partenaires pour s’accoupler. Lorsqu’ils entrent en compétition pour une femelle, ils peuvent se battre entre eux, en s’enroulant rapidement leur corps en gardant la tête au dessus du sol, jusqu’à ce que l’un d’eux s’épuise le premier. Fin juin ou en juillet, les femelles pondent de 4 à 15 œufs oblongs, d’environ 30-40 x 15-22 mm. L’éclosion a lieu au bout de 6 à 8 semaines. Les nouveau-nés font 20-25 cm de long.
- Cause de leur déclin : Elle ne semble pas menacée en France globalement. Elle est souvent assez commune dans les régions où elle est présente. Elle paraît même en expansion vers le nord du pays. Ses habitats potentiels ont cependant été fortement réduits par l’agriculture intensive dans certaines régions, et elle est ainsi raréfiée par endroits.
- Photo mâle :
- Photo juvénile :
- Photo oeufs :
- Autres photos :
- Programme de sciences participatives : Oui
- Nom du programme de sciences participatives : Un dragon dans mon jardin
- Allié du jardinier : Oui
- Proximité : CitadinRural