Données
- Nom commun : Muscardin
- Nom latin : Muscardinus avellanarius
- Ordre : Rodentia
- Fun fact : Le Rat d’or,
Discret, mignon, nocturne et arboricole.
Mange les noisettes et merisier de manière caractéristiques, indice de sa présence.
Il a deux nids : de reproduction en l’air avec la femelle et d’hibernation au sol où il vit en communauté.
Il hiberne 6 mois dans l’année. - Répartition : Le Muscardin est présent uniquement en Europe et en Anatolie. En France, l’espèce est absente au sud d’une ligne Bordeaux-Marseille.
- Type de végétation associée : Si le Noisetier et le Merisier sont appréciés pour leurs fruits, les milieux fréquentés par le Muscardin comportent de nombreuses autres essences.
– Alisier torminal
– Aubépine
– Bourdaine
– Chèvrefeuille
– Fusain d’Europe
– Hêtre (si dispersé)
– Houx
– If
– Prunellier
– Ronce
– Saule (si dispersé)
– Sorbier des oiseaux
– Tamier
– Viorne obier - Statut de protection : National
- Protection détails : Espèce protégée en France, inscrite à l’annexe IV de la Directive Habitats.
Listes rouges :
– mondiale et nationale : préoccupation mineure.
– Bretagne : quasi menacée.
– Pays de Loire : données insuffisantes. - Refuge spécialisé : Nichoir pour le muscardin
- Taille : Il a à peu près la même taille que celle de la souris commune : une longueur totale de 14 à 16 cm, dont 7 cm pour la queue.
- Caractéristiques Générales : Famille des Gliridés.
La morphologie du Muscardin est adaptée à une vie nocturne et arboricole :
Il possède une queue touffue et de grands yeux noirs qui lui donnent une bonne vision nocturne. Son pelage est roux (parfois un peu plus clair). Ses pouces sont opposables, longues vibrisses (moustaches). - Comportements :
À l’approche de l’hiver, ayant constitué d’appréciables réserves de graisses, il construit un nid au niveau du sol sous les feuilles mortes, dans lequel il passera l’hiver en hibernation à une température corporelle très basse car il ne compense pratiquement pas les variations de température ambiante (la température de sa peau peut alors descendre jusqu’à – 2,9 °C).
A la belle saison, il construit des nids globuleux dans les broussailles. la forme et les proportions de ce nid changent selon la saison. Le nid d’été, individuel, sert à la reproduction de la femelle.
L’hiver, le nid est le refuge d’une dizaine de muscardins qui hibernent en communauté.
- Migrateur : Non
- Hibernation à l’état adulte : Oui
- Horaire d’activité : Nocturne
- Activité : Espèce essentiellement nocturne, active à partir du crépuscule, difficile à observer.
Hiberne de fin octobre à mars dans un nid situé au sol. - Saison d’observation : AvrilMaiJuinJuilletAoûtSeptembreOctobre
- Abri naturel : Végétation et nids.
- Habitats : Paysage propice à la recherche du Muscardin :
Boisements de feuillus ou mixtes, Haie bordant un cours d’eau, Haie arbustive, Formation de lisière (devant feuillus ou conifères, Connexion bois / bocage, Bocage dense, Broussailles en coin de champ.Sous-bois denses, ronciers, parcelles de régénération de feuillus, bocage parsemé de bosquets, fourrés côtiers avec prunelliers.
- Nourriture : Mûres et autres baies, insectes (chenilles, pucerons), étamines, feuilles de Chèvrefeuille, bourgeons, noisettes, faînes, amandes des noyaux de merises et prunelles.
- Date de reproduction : MaiJuinJuilletAoûtSeptembreOctobre
- Type de reproduction : Dès la sortie de sa léthargie, le rut commence et les mises bas s’échelonnent de la mi-mai jusqu’au mois d’octobre. La femelle peut avoir deux portées par an de 3 à 5 jeunes. Ils seront capables de construire leur propre nid dès leur émancipation, soit vers un mois à un mois et demi.
- Nid : Nid d’été
Il est constitué de matériaux divers (feuilles, lanières de ronce ou de chèvrefeuille, radicelles, débris ligneux). Il forme une boule d’environ 12 cm de diamètre, et jusqu’à 15 cm pour le nid d’élevage, dans lequel les portées peuvent être élevées bien à l’abri.Nid d’hiver
Le nid d’hiver est construit au sol, dissimulé sous des feuilles ou des racines. Un peu plus petit que le nid d’été, il est d’aspect semblable. Bien caché, il est rarement observé, et il vaut mieux ne pas le rechercher afin d’éviter de déranger son hôte. - Besoin de déplacement : Possible de pose de nichoirs en tube pour détecter sa présence grâce à ses empreintes.
- Prédateur : Son milieu de vie le protège des prédations par les rapaces nocturnes.
Renard roux
Sanglier. - Mesure de protection : Corridors,
nid. - Indices de présence : Des fruits à coque rongés d’une certaine manière : noisette ou merisier
La noisette : Les trous faits par le Muscardin sont très réguliers et souvent presque ronds.
l Le bord interne du trou de la noisette rongée par le Muscardin ne comporte pas de traces de dents, et paraît lisse.
l Des traces de dents sont visibles sur la partie externe de la noisette. Elles sont obliques par rapport au trou et dessinent comme un cercle clair.
l Vue de profil, une noisette rongée par un muscardin présente souvent une ouverture presque rectiligne.
Les noisettes peuvent être collectées toute l’année, mais la période la plus favorable est la fin du mois d’août, quand les noisettes sont claires et bien visibles au sol.Deux fruits à noyau sont régulièrement consommés par le Muscardin : la merise et la prunelle. Pour atteindre l’amande dont il est friand, celui-ci ronge les noyaux d’une façon qui rappelle sa méthode pour les noisettes : il perce un trou régulier au bord interne lisse.
Cependant, ce trou est dépourvu de traces externes de dents, contrairement à celui fait par le Muscardin dans les noisettes. Les autres petits rongeurs percent des trous plus irréguliers où de grossières traces de dents sont bien visibles.Merises et prunelles se dégradent lentement une fois tombées au sol et peuvent donc être cherchées toute l’année. La période qui suit la maturité (août pour les merises, octobre-novembre pour les prunelles) est cependant la plus favorable. Plus tard, il ne faudra pas hésiter à gratter la litière pour accéder aux fruits recouverts par les feuilles mortes. Contrairement au Noisetier qui est parfois peu productif, le Merisier est un arbre à la fructification régulière et abondante (s’il est suffisamment développé et exposé à la lumière). Dans beaucoup de sites c’est grâce à lui que le Muscardin pourra être détecté.
- Cause de leur déclin : Bien que le Muscardin ne soit pas en danger à une échelle globale (catégorie « Préoccupation mineure » dans la liste rouge IUCN), il semble en recul dans certaines parties d’Europe, et la dégradation des milieux boisés est une menace sérieuse pour ses populations. La relative étendue des régions occupées ne doit pas faire illusion, les territoires effectivement peuplés par le Muscardin étant bien plus fragmentés que ce que l’échelle de la carte permet de montrer.
Cette espèce-spécialiste est considérée comme devenue rare, voire menacée dans une grande partie de l’Europe (sauf localement comme en Lituanie – au nord de son aire naturelle de répartition – où l’espèce est encore abondante (malgré des taux de mortalité hivernale très élevés)).
Cette espèce dépend de certains milieux. Elle se montre très sensible et vulnérable à l’interruption de ses corridors biologiques.
Les hivers, surtout s’ils sont longs et froids sont également une période critique pour la survie des muscardins : deux études lituaniennes ont mis en évidence une mortalité hivernale de 64 % et 72 % de deux populations de muscardins étudiées en Lituanie ; ces études ont aussi montré que la mortalité hivernale varie selon l’âge distincts : Les muscardins adultes survivent mieux (56 % en moyenne dans chaque population), alors que les jeunes nés en Août-Septembre sont décimés par l’hiver (78 % et 84 %), par contre les auteurs n’ont pas observé de différence de mortalité hivernale entre mâles et femelles, quel que soit le groupe d’âge. Le poids au moment de la pré-hibernation n’est pas prédictif des chances de survie à l’hiver, chez l’adulte, comme chez les jeunes nés en Mai-Juillet.
Par contre les jeunes nés tardivement ne peuvent pas accumuler assez de graisse pour l’hiver et ont peu de chance d’y survivre.
Inversement des hivers trop chauds ou irréguliers peuvent aussi affecter négativement le muscardin qui alors se réveille plusieurs fois dans l’hiver en brûlant considérablement plus de graisses que la normale et avant la fin de l’hibernation.
Rimvydas Justaitis, l’un des spécialistes européen de l’espèce suggère qu’outre les conditions météorologiques, l’un des principaux facteurs de mortalité hivernale est la prédation, notamment par le renard roux et le sanglier qui trouvent facilement les animaux endormis dans le sol, surtout les hivers sans neige - Autres photos :
- Programme de sciences participatives : Non
- Nom du programme de sciences participatives : Plusieurs associations ont localement lancé des enquêtes pour combler ces lacunes (Groupe Mammalogique Breton, Groupe Mammalogique Normand, Groupe Mammalogique d’Auvergne, Groupe d’Etude et de Protection des Mammifères d’Alsace, etc.), mais jusqu’à présent aucune étude n’existe à l’échelle nationale.
- Allié du jardinier :
- Proximité : Rural
- Document :